dimanche 28 octobre 2018

Prix de la solidarité

Je crois à la coopération et non à la compétition.
Je crois au collectif et non à la personnalisation narcissique.

ET néanmoins, je suis en lice cette semaine pour gagner le Prix Solidarité de Fémina du groupe Lagardère, comme représentante du projet Magazinzin de l'association Possibles, dont je suis fondatrice. C'est le journal Sud-Ouest qui a choisi notre projet pour toute la zone Sud-Ouest, et qui a proposé ma candidature. 

Me voilà donc candidate à un concours !

Je dépasse ces paradoxes en me disant que : 
Cela fera connaître l'action de l'association, et valorise l'engagement de toutes les femmes qui tiennent le Magazinzin, et tous les donateurs et donatrices qui y apportent des choses.
Cela donnera peut-être à d'autres l'idée de créer des zones de gratuité.
Enfin, nous aurons un prix : entre 1 000 euros et 7 000 euros, et nous saurons en faire bon usage au sein de l'association.

Info : Femina.fr
Facebook : Possibles - Magazinzin
assospossibles.blogspot.com 


(Mise à jour : j'ai remporté un prix de 1000 euros que j'ai versé à l'association Possibles. Une partie de cette somme servira à participer à la campagne contre le Glyphosate dans les Landes, et l'autre à soutenir des réfugiés).

lundi 25 juin 2018

Un premier colloque du CERAS 64 très réussi

Quand le CERAS 38 rencontre le CERAS 64 : Angélique Train , Edouard Zapata, Sabine Lagardère, Yveline Rey,
Joël Picart, Lucien, Céline Paris-Zapata, Anne Rochet, Caroline Lasserre (de g à d)

Des participant-e-s venu-e-s de toute l'Aquitaine

Yveline Rey et Joël Picart font une magistrale présentation de ce qu'est l'approche systémique

Toute l'équipe du CERAS avec les collègues d'intravision 

Samedi 23 juin le premier colloque organisé par l’association CERAS 64 a fait salle comble à l’Hôtel Le Bayonne… et une vingtaine de personnes étaient sur liste d’attente. C’est dire si le sujet traité : les méthodes créatives d’entretien en consultation avec les couples, familles et en institutions intéresse les professionnels de la relation d’aide.

« Nous pensions avoir surtout des professionnels (éducateurs, psychologues, assistants sociaux…) du Pays-Basque, mais nous constatons que cette journée attire des personnes de tout le Sud-Ouest, de Jonzac à Oloron-Ste-Marie ! » confie Yveline Rey, directrice du CERAS. C’est elle qui a fondé le Centre d’Etude et de Recherche sur l’Approche Systémique en 1980 à Grenoble, avec un groupe de psychiatres, psychologues et autres soignants. Madame Rey, docteur en Psychologie, professeur émérite des Universités, a été formée à penser les souffrances d’un individu dans son système familial avec un des pères de cette approche aux Etats-Unis : Paul Wazlawick. Les livres de ce théoricien de la communication sont venus révolutionner le paradigme psychanalytique dominant à l’époque. 

Plus tard, Yveline Rey, avec le psychiatre Philippe Caillé ont écrit les premiers livres sur l’utilisation en séance de thérapie familiale de jeux et objets permettant de créer une surprise et contribuer au changement*. Installée une partie de l’année au Pays-Basque, dont sa famille est originaire, Yveline Rey a regroupé autour d’elle des thérapeutes familiaux travaillant notamment à Pau, à Hendaye ou encore Biarritz, qui ont lancé en 2017 l’antenne 64 du CERAS.

Céline Paris-Zapata, responsable de l’antenne, explique « Nous aimerions permettre au plus grand nombre de professionnels d’accéder à l’approche systémique et aux outils qui ont fait leur preuve. Cette approche permet de ne pas stigmatiser celui qui souffre ou qui porte le symptôme (un enfant par exemple), mais de remettre ce problème en jeu au sein du contexte familial. C’est très utile dans le domaine de la protection de l’enfance par exemple ». 

Au programme de ce samedi 23 juin : le panier à problèmes du couple, le jeu de l’Oie systémique utilisé dans le travail d’analyse des pratiques des équipes en institution, ou bien encore « Raconte moi ta famille avec les boutons de couture ». Cette dernière méthode originale a été développée par Sabine Lagardère, thérapeute familiale, dont la grand-mère était modiste ! Une histoire de famille en somme.

Pour celles et ceux qui auront pu participer à ce premier colloque, comme pour les autres, les possibilités d’information et de formation, ne s’arrêteront pas là, car l’équipe du CERAS 64 concocte à la Maison des Associations de Bayonne toute une série d’activités pour 2018/19 : groupe de lecture, analyse systémique des pratiques professionnelles et formations. 

L’oie systémique du Pays-Basque a bien pris son envol !

Contact : Céline Paris-Zapata
ceras64@outlook.com
Tél : 06 23 20 05 36


  • « Les objets flottants : méthodes d’entretien systémique » Paris - Editions Fabert 2004

lundi 5 mars 2018

Colloque du CERAS 64 le samedi 23 juin, inscrivez vous !


Une situation cueillie sur le net

Une maman inquiète se confie à un réseau social. Elle partage sa situation et fini en disant "je suis preneuse de tous les conseils". De quoi s'agit-il ? Son fils de 9 ans après avoir vu une vidéo avec des poupées qui tuent des gens sur Youtube, elle précise : chez ses beaux-parents, a des importantes difficultés d'endormissement. Cela fait 4 mois que ça dure. Les parents ont cherché des solutions auprès du médecin traitant, d'une psychologue, d'un ostéopathe énergéticien, d'un magnétiseur. Mais le problème persiste. Ils l'ont mis à dormir dans la chambre de sa petite soeur, ont retiré les poupées et les peluches, et font ensemble de la méditation tous les soirs. Mais le garçon continue de se réveiller une nuit sur deux. A l'école, pas de soucis.

Les parents internautes réagissent alors, compatissent et donnent les conseils demandés : de l'homéopathie, une consultation de kinésiologie, des exercices de relaxation, des vidéos à regarder sur  les coulisses des films d'horreur (pour montrer que c'est du faux), de prier Dieu, de l'EMDR... Les propositions fourmillent.

J'ai posté moi aussi comment j'appréhenderais cette situation en tant que thérapeute familiale. "Bonjour Madame, et déjà bravo pour votre mobilisation pour votre fils. Dans une situation comme la votre, je me demanderais quelle fonction a le symptôme. "A quoi ça sert" ? "à qui ça sert ?" d'avoir un tel problème ? Est-ce que ça change quelque chose dans les relations au sein de la famille ? Est-ce que ça rapproche ? Est-ce que ça éloigne ? Est-ce que ça fait passer d'autres problématiques au second plan ? ... Et puis, qui souffre ? 
Dans un deuxième mouvement, je m'interrogerais sur l'histoire familiale. Votre fils est l'héritier des ressources de la famille de son papa et de sa maman... mais aussi des "vécus traumatiques".
Bref, une approche où l'enfant n'est pas vu seul en consultation, mais avec sa famille, toute entière mobilisée par le symptôme."

Madame m'a répondu "merci" et semble être passée aux conseils qui suivent et qui continuent d'arriver.

Si je partage ici cette situation, c'est qu'elle permet de bien illustrer l'approche de la thérapie systémique.
La question "qui souffre ?" peut paraître curieuse. N'ai je pas bien lu ? C'est le garçon qui souffre ! Pas si sûr. Le garçon porte le symptôme (il ne dort pas bien). Mais n'est-ce pas la mère qui souffre de voir son fils mal dormir ? ou le couple conjugal de ne plus avoir une nuit sereine ? ou le père parce que c'est arrivé chez ses parents ? ou la petite soeur de ne plus avoir ses doudous ?
Les hypothèses sont nombreuses.
Qui allègue la demande ? Ce n'est pas l'enfant. Madame précise dans son exposé : "mon fils ne veut rien dire à la psychologue, il veut juste retrouver le sommeil". C'est la mère qui demande de l'aide à l'extérieur. Aux soignants référents ... comme "à la terre entière". Ce n'est pas anodin de faire cet appel collectif, qu'est ce que ça dit de cette maman ? de son ressenti face au problème ? de cette famille ? Bref, en tout cas, c'est le psychiatre Robert Neuburger qui a bien résumé cela : s'il y a des réponses différentes aux trois questions (qui porte le symptôme ? qui souffre ? qui allègue la demande ?) c'est probablement qu'une approche familiale est indiquée. 

Je ne peux pas m'empêcher de me poser la question : quelles sont les bonnes raisons pour que ça ne change pas ? Si le symptôme (les nuits agitées) constitue une solution et non pas un problème, le pauvre garçon n'a pas d'autres choix que de continuer à se "sacrifier" pour la famille en ne dormant pas. 

Souhaitons à ces parents de trouver la meilleure voie possible pour l'apaisement de leur enfant, qu'il puisse retourner à sa vie d'enfant, tournée vers le jeu et les apprentissages, et pour lesquels il faut bien dormir ! Peut-être que la suite sera aussi racontée sur la toile.

Un pont entre un avant et un après... mais pas encore achevé

lundi 22 janvier 2018

Le saviez-vous ?

Certain-e-s nomment les consultants les patient-e-s, parce qu'ils viennent pour un soin, d'autres les client-e-s car ils sont libres de choisir leur thérapeute, de venir ou de partir.... j'avoue que j'ai du mal à trancher. Je souscris totalement à l'idée que le consultant est acteur, et donc client. Mais ce terme est associé au commerce, et peut avoir une connotation négative. En tout cas, pour que les gens trouvent mon cabinet il faut que je sois dans les Pages Jaunes.

Les Pages Jaunes... Avez-vous déjà constaté que certains praticiens ont juste leur nom et activité, alors que d'autres présentent dans de larges encarts leurs activités ? Naïvement (très !) j'imaginais que certains avaient pris le temps de se présenter... que peut-être le professionnel qui décrivait soigneusement son coeur de métier était plus compétent qu'un autre... Que nenni ! Il s'agit simplement d'un achat d'espace, comme dans la publicité. Plus tu payes par mois, plus tu as de place pour te présenter. Plus tu investis chaque mois, plus tu peux figurer sur des secteurs géographiques larges (c'est le cas pour tous les métiers répertoriés bien sûr). Ce n'est pas un annuaire, c'est un business (D'une trentaine d'euros par mois pour figurer au répertoire, à plus d'une centaine pour occuper sérieusement l'espace).

Vous le saviez ? Pas moi. Pour la qualité des prestations, et le sérieux du professionnel il vaut donc mieux compter sur le bouche à oreille, sa propre expérience, et les publications de la personne (comme son blog par exemple ;-) ).



Pour informations : les consultations en 2018 restent au même tarif : 45 euros en individuel et 50 euros en couple ou famille. Elles se tiennent dans mon lieu ou chez vous.